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L’université Stanford se concentre sur le changement climatique

“Le climat et la durabilité seront la nouvelle science informatique”, résume John Doerr dans les colonnes du New York Times. L’ingénieur et investisseur américain en capital risque, a pris le parti de l’écologie en faisant, avec sa femme Ann Doerr, un don de 1,1 milliard de dollars à la prestigieuse université de Stanford. Cette donation, à laquelle s'ajoutent d’autres contributions, permettra l’ouverture en septembre 2022 de la “Stanford Doerr School of Sustainability” : une école centrée sur les enjeux climatiques.

"Ces dons aideront Stanford à déployer tous ses efforts pour résoudre les problèmes les plus complexes en matière de climat et de durabilité, et à former la prochaine génération d'étudiants désireux et déterminés à relever ces défis", a déclaré le président de l’Université, Marc Tessier-Lavigne. 
 

Une école pour “relever le plus grand défi de l’humanité”

Cette toute nouvelle école, la première depuis 70 ans à Stanford, permettra de balayer au total huit disciplines dont les sciences de la Terre et des planètes, le changement climatique, la technologie énergétique, la gestion de l’eau et de l’alimentation, les villes durables et devrait favoriser le déploiement de solutions politiques et technologiques. Selon Arun Majumdar, professeur d'ingénierie mécanique et futur doyen de l’école, l’institution s'associe notamment à “des organisations externes du monde entier pour co-développer des solutions innovantes et identifier de nouvelles idées grâce à la recherche et l’enseignement”. 

Stanford ne sera pas la seule entité du pays à mettre l’action sur le changement climatique puisque d’autres universités à l’instar de Columbia, d’Harvard et de Berkeley se sont attachées à faire de la recherche environnementale une priorité. Il n’en demeure pas moins que l’école de l’université de la Silicon Valley sera parmi les mieux financées pour se concentrer sur les enjeux environnementaux. “Stanford prend un engagement audacieux, réalisable et durable pour relever le plus grand défi de l'humanité, et nous sommes profondément convaincus de son ambition et de ses capacités”, a déclaré le couple Doerr qui a effectué le plus gros don de l’histoire de l’Université. Mais pour certains, cette contribution ne fait pas forcément sens. David Callahan confie notamment au New-York Times ne pas comprendre en quoi donner autant d’argent à une université aussi riche pourrait faire avancer les choses à court terme.

Un don pour encourager les autres philanthropes 

John Doerr et sa femme sont les signataires de “Giving Pledge”, une campagne lancée par Warren Buffett et Bill Gates pour encourager les plus riches à donner la majeure partie de leur argent à des fins philanthropiques. John Doerr aurait par ailleurs décidé de s’engager à lutter contre le changement climatique après avoir visionné le film d’Al Gore, ‘une vérité qui dérange’, en 2006. Il a depuis investi dans les technologies durables et est l’auteur de "Speed ​​& Scale: An Action Plan for Solving Our Climate Crisis Now". Un livre dans lequel il propose des solutions concrètes pour relever les défis du dérèglement climatique. L’investisseur et ingénieur voit désormais la nécessité d’avoir des écoles centrées sur le développement durable au même titre que d’avoir des écoles de médecines et espère que ce don majeur à Stanford permettra d’encourager d’autres personnes à investir leur argent pour la défense de l’environnement.