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Comment cultiver un jardin potager sans pesticides ?
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Cela ne surprendra personne : les pesticides qu’on pulvérise sur nos fruits et légumes peuvent être dangereux pour la santé mais aussi pour l’environnement tout entier, l’eau, la biodiversité et la qualité de la terre. Dans certains pays, leur usage est même strictement réglementé. Néanmoins, à moins d’être chimiste, dur d’y voir clair et d’évaluer l’impact des produits qu’on utilise soi-même dans son jardin. Pour être sûr de ne causer aucun dégât, peut-on ne pas en utiliser du tout ? Voici quelques astuces pour jardiner au naturel.
La technique du compagnonnage
L'association de certaines espèces de plantes permet de favoriser leur développement et de réguler la présence des nuisibles. Choisir méticuleusement, les “plantes compagnes”, c’est-à-dire, les plantes qui interagissent bien ensemble, pourra ainsi empêcher les parasites de proliférer. Par exemple, les tomates se cultivent très bien à côté de l'œillet d’Inde qui repoussent les nématodes (vers microscopiques). On peut aussi parsemer son potager de plants de basilic pour faire fuire les moucherons et protéger du mildiou,une maladie qui fait notamment dépérir les plants de tomates.
Les insectes sont aussi nos alliés
Il est indispensable d’observer son environnement et d’identifier les nuisibles susceptibles de ravager nos plantations pour finalement favoriser l'accueil des auxiliaires. À titre d’exemple, les coccinelles raffolent des pucerons. Il sera nécessaire de les attirer dans votre jardin en plantant, par exemple, des orties.
De manière générale, avoir un environnement le plus diversifié et le plus riche de biodiversité possible est un atout pour l’écosystème du jardin.
Installer une mare permettra aux grenouilles d’aller manger les limaces qui peuvent ravager vos cultures. Il sera également utile de favoriser l'accueil des oiseaux et des hérissons qui se nourrissent d’insectes nuisibles, quand ils sont en surnombre, et d’escargots.
Soigner son sol
Prendre soin de la terre est indispensable pour avoir un sol riche et fertile. Le compost est un excellent engrais naturel. Il est aussi nécessaire de ne pas laisser le sol à nu. Le paillage, le fait de recouvrir la terre avec un matériau protecteur, permet de limiter l’apparition de mauvaises herbes et de conserver l’humidité. Le paillis (écorces de résineux, paille, feuilles mortes…) apporte des nutriments puisqu’il se décompose.
Il est conseillé de pailler lorsque les plants font 15 à 20 cm de haut pour ne pas empêcher la croissance des jeunes pousses.
Enfin pour éviter de converser un sol nu l’hiver, il est également possible de recourir aux engrais verts. Ces plantes à croissance rapide (trèfles, pois, moutardes) permettent d’aérer et d’améliorer le sol entre deux cultures. Vous pouvez semer les engrais verts à l’automne pour préparer le potager au printemps.
Désherber à la main tout simplement
Cela demandera de s’armer d’un peu de patience et d’un couteau à désherber mais enlever les mauvaises herbes régulièrement permet d’éviter qu’elles ne deviennent un refuge pour les parasites. Il est possible de se faciliter le travail en versant de l’eau bouillante sur les petites surfaces. À plus grande échelle, choisissez un désherbeur thermique.